LETTRE A TOUS LES IMMIGRANTS OU ENFANTS ET PETITS-ENFANTS D'IMMIGRES

 

Ils partirent un soir

De leur Italie natale,

Pour fuir la botte fatale

Des chemises noires.

Dans les fossés ils se cachaient,

Dans les granges ils les cherchaient,

Mais ils étaient si malins,

Ces Italiens

Que se lassèrent enfin

Tous ces vauriens.

A l'aube d'un matin

Dans un ciel de satin,

Ils découvrirent de l'autre coté

Une nouvelle et belle contrée.

Ils y élirent domicile,

Mais la vie y fut difficile

Pendant qu'elles attendaient,

Anxieuses, de l'autre coté,

Leur couvée aux jupons accrochée.

Le jour vint où, enfin,

Elles les rejoignirent

Pour le meilleur et le pire.

Joie, puis larmes amères,

D'avoir laissé derriere

Le père, La mère, des frères

S'estompèrent pourtant

Dans l'espace et le temps.

Une vie de labeur commença alors,

Dedans et dehors,

Avec ses bonheurs,

Avec ses malheurs.

Leurs enfants s'enracinèrent,

Ne prenant pour âme soeur

Pas toujours un des leurs.

Petits, moyens et grands

Ils sont les descendants

De ces Italiens immigrants,

Trait d'union entre passé et présent.

 

 

 

 

Ce poème a été composé a l'occassion d'une réunion familiale, de ces descendants d'Italiens, par Anne-Marie DELSOL, une 1/2 italienne et de plus ma belle-soeur.

Vous pouvez, si vous le désirer laisser vos réactions a cette lettre.

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